jeudi 24 mai 2012

Insigne : Identifiez moi SVP (Mots-clés : insigne, tissu, Croix-Rouge française, jeunesse)

Bonjour, j'ai perdu la mémoire. Je suis sans nul doute un insigne tissu de la Croix-Rouge française de la jeunesse (CRFJ), mais je n'en suis pas certain. Alors, aidez moi. Quant à ma date de naissance, je n'en ai aucune idée.

Signé : l'insigne tissu



REPONSE : Il s'agit de l'insigne du Racing club de France (RCF). Ce dernier doit dater des années 40. Merci à monsieur François Ruédy qui a permis d'identifier cet insigne.

mercredi 23 mai 2012

Approche : Les légions d'amazones du siège et de la Commune de Paris, 1870-1871 (Mots-clés : amazones, guerre)


On a souvent parlé des légions d'amazones du siège et de la Commune de Paris (1870-1871) sans toujours pouvoir attester de leur existence. Alors mythe ou réalité ?

Une salle de garde de volontaires  du Corps mobile d'amazones volontaires (DR)

Sous le siège de Paris 


Le 1er bataillon des amazones de la Seine 


La création de ce corps atypique est née de la volonté d'un certain Félix Belly. Un homme présenté comme excentrique par ses contemporains et qui dut fuir la France après la Commune. En octobre 1870, il proposa d'armer "dix bataillons d'amazones composés chacun de huit compagnies de cent cinquante citoyennes." Projet ambitieux, d'autant plus qu'il escomptait l'enrôlement de trente mille femmes. Chaque bataillon comprend théoriquement huit compagnies de 150 amazones soit 1200 en tout. La tenue qu'il arrêta rassemble un pantalon noir à bandes oranges, une blouse de laine noire à capuchon et un képi noir à lisérés oranges, plus un fusil léger et une cartouchière en bandoulière. Un bureau de recrutement est installé, 36, rue Turbigo. Selon ses dires, il détient déjà 200 fusils et 300 volontaires se sont présentées dès octobre. "Tous les instructeurs (...) devaient être mariés et compter leur femme dans leur peloton." L'afflux de femmes candidates à l'enrôlement rue Turbigo sème la zizanie dans le quartier à tel point que Belly doit "réclamer la protection de la police." Sous la pression des autorités, Belly qui s'était autoproclamé chef provisoire du 1er bataillon des amazones de la Seine, dut renoncer à son projet, malgré les nombreux engagements. L'histoire s'arrête là pour le siège de Paris.

Sous la commune 


Sous la Commune divers projets de bataillons vont voir le jour. Ils sont généralement le fait de féministes et peu aboutiront.

Le Bataillon féminin du 12e arrondissement 


Il s’agit sans doute de la compagnie féminine de la 12e légion de la garde nationale. Appelée à tort bataillon féminin. Peu de renseignements le concernant. La femme Rogissard y était caporal. Cette compagnie combattit sur les barricades.

Le Bataillon de carabinières de la mort 


Projet avorté lancé par une autrichienne répondant au nom de Reidenhreth. Elle écrivait régulièrement dans Le populaire.

La Ligue militaire des femmes ouvrières 


Projet avorté de Elisabeth Dmitrieff.


Corps mobile des amazones volontaires (DR)

Le Corps mobile d'amazones volontaires 


Dans le Cri du jour nous pouvons lire "les citoyennes de la Commune demandent à s'organiser en corps mobile d'amazones volontaires et à s'habiller aux frais de leurs maris. Elles promettent de mieux garder la discipline que les bataillons fédérés, et le silence... quelquefois."



Auteur : Frédéric Pineau (copyright)

Livre : Femmes dans la marine, une bibliographie (Mots-clés : marie, PFAM, SFF)


Les femmes dans la marine n'ont pas suscité un engouement particulier en matière de littérature. Il faut toutefois relativiser car les cinq ouvrages existant sur le sujet sont tous à leur niveau d'un grand intérêt et, qui plus est, ils se complètent merveilleusement. Les Femmes d'abordage de Gérard A. Jaeger, paru en 1984 aux éditions Clancier Guénaud est une "chronique historique et légendaire des aventurières de la mer", pirates ou flibustières. Des biographies comme celles de Jacquotte Delahaye ou de la marquise de Fresne jalonnent ces pages. 


Passons maintenant au 20e siècle avec trois ouvrages incontournables. Les Femmes dans la marine nationale française de 1942 à 1956, de Micheline Fornaciari (AGPM éditeur, 1989) et La Marine nationale au féminin de 1943 à nos jours de Lucile Clémens-Morisset, paru chez Alan Sutton en 2003, sont très différents par le contenu. 



L'un (Fornaciari), présente chronologiquement l'histoire des Services féminins de la flotte (SFF) en s'appuyant sur les archives du service historique de la marine, du personnel féminin de l'armée de terre, du RBFM et du RFM. La partie uniformologique est rigoureuse et surtout très riche ; l'autre ouvrage (Clémens-Morisset), chronologique et tout aussi documenté, fournit de précieuses informations sur les SFF de Madagascar, au cours de la Seconde Guerre mondiale, et la période allant de 1956 à 2003. Les témoignages fourmillent tout comme les clichés généralement inédits.
L'ouvrage de Juliette Gaubry, Tricornes et bérets (éditions Pierre Horay, 1954), relate l'engagement de l'auteur dans les SFF pour l'Indochine, en mai 1947. Là encore un précieux témoignage, unique en la matière. 

Terminons enfin, avec l'ouvrage de Chantal Desbordes, Une Femme amiral, paru chez Fayard en 2006. Parcours de la première femme amiral de l'armée française.


Auteur : FP

lundi 21 mai 2012

"L'actu d'antan" : Janvier 1942 : la doyenne des cantinières de la guerre de 1870 disparaissait

Madame Barnier, la doyenne des cantinières de la guerre de 1870, est morte à Juan-les-Pins le 19 janvier 1942 en pleine guerre mondiale. Elle était titulaire de la Médaille militaire, de la Médaille commémorative de 1870 et de la Croix de combattant volontaire. Son décès ne laissa pas la presse indifférente.

Madame Barnier photographiée avec son tonnelet (DR)